Dans les coupes d’Europe, les matches se jouent en aller-retour. Ce système favorise les grandes équipes.
Démonstration sous vos yeux ébahis.
Prenons un modèle simplifié sans matches nuls. Soit on gagne, soit on perd. Imaginez une équipe forte. Mettons qu’elle a une probabilité de 70 % de gagner le match (7 fois sur 10). Si le tour se joue en un match unique, elle va passer le tour 7 fois sur 10. Comme de juste, 3 fois sur 10, elle va pas le passer. Ce sera la chance de l’équipe faible.
Mettons maintenant que le match se joue en aller retour. Dans notre modèle simplifié, on considère que l’équipe forte ne doit gagner qu’un seul match, car à la différence de buts elle passe.
Si l’équipe faible doit arracher deux victoires, il faudra se lever plus tôt. Ce sera 30 % x 30 % des cas. TABLEAU. Cela fait 900 / 10000= 0,09 = 9 % (au lieu des 30 % en un seul match).
Les calculs plus précis tournent autour de 15 % pour l’équipe en deux matches. C’est toujours beaucoup moins que les 30 % avec un seul match.
Forcément, tout ça s’additionne avec le nombre de tours dans la compétition.
C’est pour ça que quand vous prenez le dernier carré de la Ligue des Champions, soit les 4 équipes qui arrivent en demi-finales, ce sont rarement des clampins.
Si on voulait remettre un peu de hasard dans la compétition, il faudrait revenir aux matches uniques, mais les grandes équipes, pas bêtes, le veulent pas.
Le sport c’est aussi des probas.
Salukes
Voir la vidéo sur Youtube (Fabrizio Bucella)