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Humer le vin, un plaisir délicat : « Même chez les œnologues et les sommeliers, il y a beaucoup d’approximations »

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L’anecdote est si éloquente qu’elle est répétée et déformée à l’envi par les amateurs de vin. Elle réunit, au début du XIXe siècle, Talleyrand, un verre de châteauneuf-du-pape 1804, et un hôte empressé qui avait vidé le sien d’un seul trait. Celui qui était à l’époque ministre des affaires étrangères se serait alors penché vers sa voisine, la duchesse de Dino, et lui aurait glissé : « Quand un vin a une belle robe, il faut le contempler longtemps du regard. Puis vous l’approchez, vous le humez et, d’un grand soupir, vous imaginez tout ce qu’il évoque en vous : chaleur, tendresse, apaisement. Alors, vous reposez le verre, et vous en parlez. » Avec cette phrase, l’homme d’Etat (et un temps propriétaire du Château Haut-Brion) instillait la certitude qu’un vin doit se sentir autant que se [...] Voir l'article complet sur Le Monde

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