Doit-on se résigner au « tout se vaut » en matière de vin ?
Les conférences des Vendanges du Savoir mettent en avant des chercheurs qui viennent présenter l’état de leurs travaux et échanger avec le public sur des sujets relatifs à la vigne et au vin dans les domaines des sciences agronomiques, de l’œnologie et des sciences humaines.
En matière de vins, la tentation est forte de se contenter d’un relativisme simple voire simpliste, que résume la formule « des goûts et des couleurs, on ne saurait discuter » (de gustibus et coloribus non disputandum).
Doit-on se résigner au « tout se vaut » en matière de vin ? Le maigre vin acide qu’un ami s’obstine à produire sur une terre à céréales vaut-il vraiment un grand cru classé de Saint-Estèphe comme cet ami le soutient ?
Contre cette solution de facilité, qui flirte avec la démagogie, on défendra l’idée d’une esthétique du vin qui permet d’avancer qu’il y a objectivement de bons vins, voire de beaux vins et de grands vins. On peut énumérer des critères assez robustes pour l’affirmer et définir ainsi ce qu’est un bon vin.
Dire qu’un vin est bon n’est pas simplement exprimer un point de vue personnel et parfaitement relatif ; cela peut aussi conduire à dire quelque chose de vrai.
Avec : Pierre-Yves Quiviger, Professeur des universités, directeur de l’UFR de philosophie, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
En partenariat avec : L’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, l’université de Bordeaux et l’université Bordeaux Montaigne
Avec le soutien de : La société Baron Philippe de Rothschild et de la fondation Bordeaux Université
Voir la vidéo sur Youtube (La Cite du Vin)