Le jurançon prend de la hauteur
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ANTONIO UVE Moelleux ou sec ? Le jour de son baptême, en décembre 1553, le futur Henri IV a-t-il perçu des arômes de mangue, de cannelle, de truffe, d’ananas confit ou de fleurs blanches, d’agrumes, de poire et de fruit de la passion ? La légende dit, en tout cas, que, ce jour-là, son grand-père Henri II de Navarre frotta les lèvres du nouveau-né d’une gousse d’ail et de quelques gouttes de vin de jurançon, pour lui garantir une santé solide. Du jurançon, oui, mais lequel ? Il y a encore quelques années, les vignerons se servaient de cette caution royale pour anoblir leur vin moelleux, le seul à disposer de l’aoc jusqu’en 1975. Depuis, le bi dou rey, rey dou bi (« vin du roi, roi des [...] Voir l'article complet sur Le Monde